Partenaires : Informez vos candidats

1. Quel éclairage apporter sur le dispositif de formation AFPAR ?

a) Principes organisationnels et pédagogiques

Après plusieurs décennies d’expérience dans la formation pour adultes, notre modèle pédagogique s’ancre sur une conception de l’apprentissage par l’expérience et la recherche de l’autonomie du stagiaire.

Si tout le monde connaît le modèle pédagogique par l’Education Nationale, et a souvent entendu parler des contrats en alternance, l’AFPA puis l’AFPAR ont fait le choix d’un système intermédiaire, accessible à tout âge, conçu comme une alternance in situ : si le temps de la formation se passe majoritairement en centre de formation, les stagiaires alternent entre 20 à 25% de cours technologiques et 75 à 80% de pratique professionnelle dans les espaces dédiés (ateliers pour les métiers techniques, open spaces pour les activités administratives).

Si les conditions d’exercice sont réelles, les productions des stagiaires n’ont d’autre finalité que de s’entraîner. L’essai-erreur, l’expérimentation, l’évaluation sont des leviers d’apprentissage. En conséquence, l’essai-erreur n’étant plus à éviter, le rythme des apprentissages peut être accéléré.

Les parcours de formation et les ressources pédagogiques sont conçus par les ingénieurs de formation de l’AFPA. Une formation est conçue méthodiquement par des professionnels pour répondre aux besoins des entreprises et faciliter les apprentissages. Sont inclus les gestes professionnels, les savoir-faire techniques et les méthodes de travail par des mises en situation sur des plateaux techniques représentatifs du métier.

b) Histoire de l’AFPA et l’AFPAR

Si l’AFPAR a repris et conservé le modèle pédagogique de l’AFPA, il s’agit de deux entités différentes depuis plus de 40 ans. Ce sont deux émanations de l’ANIFRMO (Association Nationale Interprofessionnelle pour la Formation Rationnelle de la Main d’œuvre), qui regroupait à partir de 1949 les anciens centres de formation du BTP, de l’Industrie des Métaux et des cadres professionnels.

L’AFPAR et l’AFPA proposent toutes deux des formations validées par le Ministère du Travail. Reprenant certains apports du compagnonnage, la formation est dispensée par un formateur issu du métier. Elle doit être à la fois pratique et théorique, joindre la réflexion à l’accomplissement du geste et de l’ouvrage. Ce sont aussi des professionnels du métier qui composent le jury qui sanctionnera la fin de formation.

c) Les trois grands principes de l’AFPA, repris par l’AFPAR

L’AFPAR forme pour l’emploi. La finalité de ses formations n’est pas d’accumuler des connaissances, mais d’acquérir des compétences pour savoir agir en situation de travail et réussir son insertion ou sa réinsertion professionnelle.

Apprendre un métier en situation professionnelle

Chaque stagiaire s’approprie les gestes et comportements professionnels en situation de travail reconstituée, simulée sur le plateau technique de sa formation. Le modèle pédagogique de l’AFPAR est inspiré par la méthode Carrard. Il repose sur l’apprentissage par l’expérience et favorise l’autonomie du stagiaire. Lorsqu’on apprend un geste, on le répète pendant un certain temps, mais en l’enrichissant au fur et à mesure dans une progression rationnelle, de façon à ce qu’il s’automatise. (modèle en spirale). Cela suppose une évaluation et des corrections permanentes.

Le numérique est présent dans la majorité des métiers, mais est également un vecteur de formation. L’AFPAR l’intègre donc dans ses formations comme objet et moyen d’apprentissage.

Apprendre dans une démarche pédagogique active

La formation s’appuie sur les expériences des stagiaires pour renforcer leur motivation, leur engagement et leur estime de soi. Les situations d’apprentissage doivent être diversifiées, et couvrir toutes les facettes du métier.

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Les stagiaires sont invités à :

  • Réaliser des activités professionnelles, pour s’entraîner au geste professionnel et développer leur capacité d’agir. Ils améliorent progressivement leur cadence de travail.
  • Auto-évaluer et faire évaluer leur travail, seul, avec plusieurs stagiaires ou l’ensemble du groupe, par le formateur. Ces échanges de pratiques permettent de prendre conscience de sa manière d’apprendre, de son geste, pour les améliorer.
  • De se confronter à des situations professionnelles de plus en plus complexes, pour développer leur capacité à agir. Ils construisent leur nouvelle identité professionnelle, et affinent leur projet professionnel selon leurs points forts ou leurs préférences.

 

Apprendre dans un cadre pédagogique pour développer l’autonomie et la socialisation 

L’obtention d’un Titre Professionnel à l’AFPAR doit indiquer à un employeur que la personne formée sera rapidement capable d’autonomie dans le périmètre de son emploi. L’accompagnement à l’autonomie est central dans les formations.

En début de formation, les formateurs posent le cadre pédagogique pour sécuriser les apprentissages. Ils alternent des situations pédagogiques variées, en présentiel ou à distance. Ils conjuguent des activités en auto-formation, avec des projets collectifs pour apprendre à travailler en équipe.

Les formateurs veillent à la réalisation de la production et au respect des échéances : les évaluations sont l’occasion de rappeler les critères considérés lors de l’examen (Référentiel d’Evaluation), et les délais pour chaque activité afin de couvrir l’ensemble du référentiel prescrit (Référentiel de l’Emploi, de l’Activité et des Compétences). 

Ils encouragent les stagiaires à prendre de plus en plus d’initiatives :

  • guidance pour l’acquisition de la confiance en soi : l’analyse du travail effectué va reposer de plus en plus sur chaque stagiaire. Central en début de formation, le rôle du formateur se transforme. Toujours référent de la formation, il devient un pair expérimenté, consulté comme les autres membres du groupe, pour résoudre une difficulté inattendue, tester une idée, réguler la coopération.
  • invitation à l’expression d’une opinion professionnelle (confrontation des connaissances, des expériences) et à la prise d’initiatives dans le cadre de la formation.

d) La Certification Professionnelle

La très grande majorité des formations proposées à l’AFPAR permettent d’obtenir, en cas de réussite, un Titre Professionnel. Le Titre Professionnel valide la réussite à l’examen dans sa globalité. A défaut, le jury, formé à l’évaluation par la DEETS (Direction de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités, représentation du Ministère à la Réunion), et mandaté par la DEETS dans le Centre de Formation, peut également délivrer un ou plusieurs Certificats de Compétences Professionnelles.

Le Certificat de Compétences Professionnelles mentionne l’activité-type considérée comme maîtrisée. (L’activité-type correspond à un bloc de compétences correspondant à un niveau d’employabilité. En cas d’obtention d’un ou plusieurs CCP, mais pas du Titre, on parle de validation partielle. Si aucune activité n’est considérée comme suffisamment maîtrisée par le jury, la personne est ajournée.

En cas de non-obtention totale ou partielle de l’examen, l’AFPAR accompagne les stagiaires à se présenter à un second examen. Il suffit d’en faire la demande suffisamment tôt, auprès d’un Centre qui organise la formation.

Important : les contenus de formation font l’objet de révisions, pour rester en lien avec les évolutions des métiers. Les dates de révision sont précisées dans le Référentiel de l’Emploi, des Activités et des Compétences. Pour pouvoir repasser un examen, il est nécessaire de vérifier que le contenu de la formation n’a pas été modifié, et si c’est le cas, de se rapprocher du Centre pour savoir si des équivalences ont été prévues.

A noter également que certaines formations AFPAR ne débouchent pas sur un Titre Professionnel. L’information est signalée dans la fiche d’information sur la formation.

e) Conception des formations et création des Titres Professionnels 

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La Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP) du Ministère du Travail pilote et contrôle les processus de création, de révision ou de suppression d’un titre professionnel. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’Agence Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA), en mandatant ses ingénieurs de formation. Ceux-ci, spécialistes d’un secteur professionnel, effectuent une veille sur l’évolution des métiers du secteur dans lequel ils sont spécialistes. 

Prenant appui sur les recommandations émises dans ces notes de synthèse de veille, la DGEFP décide ou non d’engager une procédure de création, de révision ou de suppression d’un titre professionnel.

L’AFPA rédige une première version du Référentiel de l’Emploi, des Activités et des Compétences (REAC), accompagnée d’un argumentaire, à partir de l’analyse des données recueillies. Cet argumentaire présente les conditions et enjeux d’évolution du titre professionnel, le contexte de l’examen du titre, la liste des activités, une vue synoptique de l’emploi-type, des fiches « activités types », des fiches « compétences professionnelles », et des fiches « compétences transversales » de l’emploi.

Au terme de cette enquête préalable, la DGEFP convoque les membres d’une des onze Commissions Professionnelles Consultatives (CPC). Ces groupes de travail rassemblent un représentant de l’État (et notamment de la DGEFP), l’ingénieur de formation de l’AFPA mandaté pour la création ou la révision d’un titre professionnel, des représentants des organisations syndicales de salariés représentatives aux niveaux national et interprofessionnel, des représentants des organisations professionnelles d’employeurs représentatives aux niveaux national et interprofessionnel et des représentants d’organisations professionnelles d’employeurs représentatives au niveau des branches professionnelles. La CPC décide alors de la création, de la révision ou de la suppression de titres. Le contenu du REAC et du Référentiel d’Evaluation (RE) de chaque titre est ainsi formalisé, publié par arrêté ministériel au Journal Officiel, et enregistré dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), et rendu accessible sur le site de France Compétences. 

f) Référentiel de l’Emploi, des Activités et des Compétences du métier (REAC) et Référentiel d’Evaluation

Le contenu de la formation est précisé dans un manuel intitulé Référentiel de l’Emploi, des Activités et des Compétences du métier (REAC), en libre accès à l’adresse : https://www.banque.di.afpa.fr/EspaceEmployeursCandidatsActeurs/EGPRecherche.aspx ou plus simplement en indiquant : REAC « Nom de la formation envisagée » sur un moteur de recherche, et en cliquant sur l’adresse de la Banque de la DI AFPA.

Ce document permet aux candidats de vérifier si les compétences qu’ils souhaitent acquérir font partie intégrante de la formation, car les périmètres des formations peuvent différer, selon les Ministères (un diplôme de l’Education Nationale peut différer du Titre Professionnel, même avec une appellation proche). Le Référentiel d’Evaluation permet à chaque candidat/e se présentant à un Titre ou réfléchissant à une formation de connaître la nature des examens qui la valident, et le niveau d’exigence demandé. 

g) Les niveaux de formation proposés par l’AFPAR

Au niveau national et européen, on classifie un diplôme en fonction d'un niveau partagé par tous les ministères et entreprises :

  • le niveau 3 (ancien niveau V) correspond au niveau CAP
  • le niveau 4 (ancien niveau IV), correspond au niveau BAC
  • le niveau 5 (ancien niveau III), correspond au niveau BTS ou DUT
  • le niveau 6 (ancien niveau II), correspond au niveau BAC+3 ou 4
  • le niveau 7 ( ancien niveau I) correspond au niveau BAC +5

L’AFPAR délivre des Titres Professionnels de niveau 3 à 5, exceptionnellement quelques titres de niveau 6 (en informatique). 

2. Le rôle du formateur et formatrice à l’AFPAR

Les formateurs sont tous issus du monde de l'entreprise (3 à 5 ans d'expérience minimum). Ils en connaissent donc la réalité, au-delà de leur maîtrise du référentiel de formation et de la théorie qui encadre les activités. Le métier de la formation étant une seconde carrière, beaucoup d’entre eux ont évolué sur différents métiers en entreprise, et peuvent donc animer différentes formations.

Les formateurs adaptent le contenu proposé par les ingénieurs au contexte des entreprises de la Réunion, et au rythme d'apprentissage de chaque stagiaire.

Ils développent une veille technologique autour des évolutions de leur/s métier/s, de façon à maintenir un niveau de formation innovant, proche de la demande des employeurs, rencontrés lors des périodes en entreprise.

La confiance entre formateur et stagiaires est une composante importante de la relation pédagogique. La compréhension et le respect des consignes sont primordiaux, surtout dans les environnements comportant des outils et des machines.

Le formateur référent d’une section veille au respect du cadre (horaires, conditions de travail, règles de sécurité) tout en guidant les stagiaires dans la formation (cours, corrections, évaluations en cours de formation, suivi en entreprise).

3. Les modalités de formation

FORMATEUR

a) La formation en centre

Généralement les formations se déroulent en centre sur une base de 35h hebdomadaire. La formation se décompose entre 20 à 30% du temps consacrés aux théories professionnelles et 70 à 80% de mise en situation, de travaux pratiques, d’études de cas ou de réalisation sur un plateau technique.

Un parcours de formation commence par une période d’intégration consacrée à la découverte du cadre :

  • l’organisme et le cadre (lieux, personnels, règlement), le programme détaillé de la formation et ses espaces de travail ainsi que le matériel à disposition, et la méthode de travail proposée par le formateur;
  • les autres stagiaires ;
  • les premiers apprentissages en atelier;
  • les conditions périphériques de formation : indemnisation prévue, déplacements, horaires.

A la fin des trois premières semaines, un entretien d’accompagnement individuel est réalisé, afin que chaque stagiaire précise s’il veut poursuivre la formation, ou s’il préfère l’interrompre.

A la suite de cette étape le programme de formation est déroulé suivant un scénario pédagogique préétabli.

Les stagiaires se présentent à la session d’examen au cours de la dernière semaine de formation. Ils sont informés du résultat de l’examen dans les quatre semaines suivantes.

b) La formation mixte

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Ce dispositif, alternant deux jours de présentiel et deux jours et demi de distanciel (lundi-mardi/mercredi-jeudi), est proposé pour quelques formations tertiaires, pour lesquelles la pratique du métier requiert uniquement un équipement informatique à domicile.

Le temps de formation hebdomadaire reste de 35 heures, soit 14 heures en Centre, et 21 heures à domicile. Les stagiaires se connectent à l’AFPAR via une plateforme informatique, sur laquelle ils accèdent aux activités à réaliser, postent leur travail afin qu’il soit évalué par le formateur, et accèdent aux corrections apportées.

Le formateur organise à partir de cette plateforme des classes virtuelles, dont les horaires sont communiqués aux stagiaires. En dehors de ces créneaux de formation réservés, chaque stagiaire dispose de son temps librement.

Si le temps de travail est théoriquement le même, que les stagiaires soient en formation présentielle ou mixte, il n’est pas décompté de la même façon :

  • Quand les stagiaires effectuent leur formation en Centre uniquement, c’est le temps de présence qui est pris en considération.
  • Quand les stagiaires travaillent en situation mixte, aux 14 heures de présence en Centre s’ajoute le décompte du nombre de travaux rendus sur la plateforme, le temps nécessaire pour réaliser chaque activité ayant été calibré et indiqué. Ce n’est donc pas le temps de connexion qui compte, et chaque stagiaire peut décider de passer plus ou moins de temps que prévu sur une activité.

Les stagiaires bénéficient des mêmes conditions matérielles que les autres stagiaires : 

Accompagnement à l’autonomie en formation : la première semaine, voire les dix premiers jours de la formation, se déroulent au Centre.

  • C’est une phase importante pour que le groupe fasse connaissance, et s’organise pour coopérer, que ce soit en présentiel ou distanciel. Le formateur présente les modalités de formation et d’encadrement des activités pédagogiques.
  • Au cours de cette période, l’AFPAR installe sur le poste personnel de chaque stagiaire des mêmes logiciels que ceux utilisés au Centre pendant la formation. Ainsi, il n’y a pas de rupture d’équipement entre le domicile et le Centre. Il n’est pas non plus nécessaire de déplacer les équipements d’un lieu à l’autre.

c) Les périodes en entreprise

Celles-ci renforcent les compétences, construisent une réelle expérience professionnelle et permet de développer un réseau personnel. L’immersion en entreprise a lieu quand le stagiaire a déjà acquis des compétences, juste avant l’examen final, ou à la fin d’un module. La période en entreprise permet donc de s’exercer réellement au métier, et ne se limite pas à un temps d’observation. 1 à 2 périodes en entreprise sont prévues dans chaque formation. Elles sont indispensables pour se présenter à l’examen final.

Les stagiaires cherchent eux-mêmes l’entreprise qui les accueillera, avec l’appui de l’animateur de l’Espace Ressources Emploi du Centre et du formateur. Lors de cette période, le stagiaire :

  • Respecte le règlement et les horaires de l’entreprise qui l’accueille ;
  • Reste indemnisé par l’organisme qui prend en charge sa rémunération pendant la durée de la formation.

Le formateur, ou une personne déléguée par le Centre de Formation, lui rend visite pendant cette période en entreprise. 

MRM PT

d) Nombre de stagiaires dans un groupe de formation

Les ateliers de l’AFPAR sont conçus pour accueillir de 8 à 14 stagiaires.  Le nombre de participants le plus fréquent est de 14.

Le groupe est le plus souvent encadré par un formateur référent, qui assure la majorité de la formation. Il peut s’adjoindre des intervenants, sur des thèmes spécifiques.

En début de formation, les stagiaires sont accompagnés dans leur prise de poste. En fonction de leur progression et de leurs compétences antérieures, il leur est donné de plus en plus d’autonomie dans les activités. Ils sont considérés d’emblée comme des devenant-professionnels, et soumis aux règles appliquées en entreprise. 

Pour plus d'information consulter le site ci-dessous

 

4. Préinscription d’un candidat sur une action de formation AFPAR

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  • Un candidat peut se préinscrire via le formulaire disponible lors de la consultation de la fiche d’information sur la formation. Sa demande est enregistrée et il est invité à participer à la réunion d’information collective au moment du lancement de la phase de recrutement.
  • Un partenaire peut positionner un candidat via les plages d’information collective proposées dans Kairos et ouiforme. La présence du candidat en réunion d’information est renseignée ainsi que la décision de recrutement.
  • Un partenaire peut également positionner un candidat à partir de cet espace et du mot de passe en complétant la fiche de préinscription. Les psychologues en charge du recrutement seront informés de l’identité du conseiller prescripteur.

5. Statut du candidat à l’entrée en formation

Entièrement prises en charge par des financeurs publics, la Région Réunion et le Fonds Social Européen, les formations de l’AFPAR sont réservées aux demandeurs d’emploi. Il est donc indispensable d’être inscrit/e auprès de France Travail pour intégrer la formation, et de produire l’Attestation des Périodes d’Inscription au moment du recrutement. 

6. Les financeurs des formations à l’AFPAR

De par son statut juridique de Société Publique Locale (SPL), l’AFPAR bénéficie de commandes publiques d’activités en provenance de ses actionnaires. Ses principaux financeurs sont la Région Réunion et le FSE pour le programme de formation certifiante et le Conseil Départemental pour les dispositifs d’accompagnement à l’insertion des bénéficiaires du RSA.

7. Les étapes de recrutement

Le processus de recrutement se déroule en 4 étapes :

  1. Réunion d’information collective,
  2. La passation des évaluations psychotechniques,
  3. L’entretien de recrutement,
  4. La réunion de la commission de recrutement,

D’une manière générale, ces étapes sont programmées sur une période de 3 mois avant la date de début de formation.

8. La réunion d’information

Elle a pour objectif de présenter la formation (les activités-type qui structurent le programme de formation, les compétences développées, les objectifs intermédiaires poursuivis, les contenus enseignés, les conditions de déroulement de la formation, la durée, les modalités d’examen et la certification visée,…). Des informations sont apportées sur les services connexes (Hébergement/restauration). Des précisions sont données sur la rémunération en cours de formation. Des réponses sont apportées aux questions des candidats. La réunion d’information dure en moyenne 1h30 à 2h. Au démarrage de la réunion, les candidats complètent un dossier d’inscription et les pièces administratives demandées sont réunies.

Certaines réunions d’information sont suivies d’une visite des plateaux techniques de formation dans le centre.

9. Les évaluations psychotechniques

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Phase anxiogène, les évaluations psychotechniques alimentent l’imaginaire. Pour quelle raison maintenir cette phase d’évaluation ?

  • Angle individuel : s’il est difficile de ne pas réussir les évaluations d’entrée, il est encore plus difficile de s’investir pendant plusieurs mois dans une formation pour ne pas réussir le Titre Professionnel.
  • Angle social : à l’AFPAR, le plus souvent, les places en formation sont financées par les Fonds Européens et ceux de la Région Réunion, qui sont limités. Ces fonds doivent être utilisés selon des règles, notamment la possibilité d’obtenir la qualification souhaitée.
  • Angle professionnel : pour réduire la part de subjectivité, de sensibilité aux situations ou aux personnalités, les résultats obtenus aux évaluations sont l’un des moyens mis en place par l’AFPAR, avec la commission de recrutement, pour maintenir le plus d’équité possible.

En échange de cette possibilité de faire passer des évaluations à l’entrée en formation, les financeurs exigent que le taux de réussite de l’AFPAR soit globalement supérieur à 80%. Un autre indicateur, plus récent, est le taux d’insertion en emploi (plus de 50% attendus dans les 6 mois suivant la formation).

a) Ce qu’il faut savoir sur les évaluations psychotechniques

Un test, c’est avant tout un exercice qui a subi un traitement statistique après passation auprès d’un vaste public. Pour le faire passer à un vaste public de façon équivalente, les conditions de tests (consignes, temps et outils de passation, méthode de correction, interprétation, … tout ce qui relève de l’évaluateur) ont été définis.

La valeur d’une note brute, par exemple 15/20, va être analysée par rapport aux résultats généralement obtenus. Si c’est la meilleure note, le résultat sera dans la classe la plus élevée. Si c’est la moins bonne note, le résultat obtenu est en classe 1.

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Quand on passe un test, on ne connaît ni la classe attendue pour la formation demandée, ni la performance qu’obtiendront les autres candidats. Enfin, il relève du psychologue et de la commission de recrutement d’analyser les résultats obtenus en fonction d’autres critères : l’entretien va donc contextualiser et pondérer la performance obtenue (par exemple, le parcours antérieur : à classe égale, un candidat qui a réussi un test d’anglais alors qu’il n’en a pas fait depuis la 3ème est considéré comme plus performant que celui qui finit des études d’anglais).

L’AFPAR dispose de plusieurs types d’évaluation, qui ne sont pas nécessairement tous mis en œuvre – les exercices proposés sont liés à la formation :

  • Les évaluations de raisonnement logique
  • Les évaluations de connaissances scolaires
  • L’évaluation des dimensions de la personnalité (inventaire, mise en situation)

La majorité des exercices qui seront proposés à l’AFPAR sont des Questionnaires à Choix Multiples.

b) L’évaluateur

Les personnes habilitées à faire passer les évaluations à l’AFPAR sont les psychologues, et par délégation, les Assistants Techniques d’Orientation formés à l’administration et à la correction des exercices.

Le psychologue reste responsable de l’interprétation des résultats, en fonction des informations obtenues lors de l’entretien. (culture d’origine, niveau scolaire, fonctionnement cognitif, volition, situation personnelle au moment du recrutement…)

Le climat instauré en évaluation est austère : le téléphone n’est pas autorisé, comme le fait de faire du bruit ; la ponctualité et la concentration de chacun est demandée afin que les conditions de réussite soient optimales.

Par contre, l’évaluateur est à la disposition permanente des candidats, afin de répondre à leurs questions sans donner la réponse. Il peut par exemple reformuler la consigne, si certains mots ne sont pas compris. 

c) Les tests de connaissance scolaires

Les exigences dans un emploi sont graduées selon le niveau de qualification exigé. Dès le niveau 3, le Titre Professionnel suppose d’être en capacité de :

  • Calculer la quantité de fournitures nécessaires pour l’exécution du travail,
  • Etablir un devis,
  • Ecrire un compte-rendu, une note, un message, à destination d’un/e collègue ou de la clientèle.

Chaque bilan à l’AFPAR comporte systématiquement :

  • Un exercice rédactionnel. L’objet de cette rédaction ne demande pas de préparation particulière. Ce qui est évalué en général, c’est la clarté de l’écrit.
  • Cependant, certaines professions rédigent des écrits à destination de l’externe : courriers, argumentaires de vente, prospectus, comptes rendus ayant valeur juridique. Dans ce cas, la maîtrise des règles de grammaire et d’orthographe sont prises en considération, et un test de connaissances grammaticales est ajouté.
  • Des calculs mathématiques. Il peut s’agir d’opérations mathématiques, sans calculatrice. Il peut s’agir de problèmes mathématiques, et une calculatrice est alors fournie. Pour les métiers requérant des calculs fréquents (métiers techniques de niveau 4 et 5), un QCM sert à vérifier si les notions du collège et du lycée sont encore en mémoire.

Rappel : Contrairement au raisonnement, qui peut s’améliorer quand on travaille, les connaissances scolaires s’oublient quand on ne les exerce pas. Il est donc suggéré de se réentraîner avant les évaluations. Pour certaines formations, il est possible de passer un test de calculs professionnels plutôt que le test général. (ex : l’exercice d’électricité contient des connaissances en maths et en électricité, et peut remplacer l’exercice de maths.).

Il existe de nombreux tests spécifiques à l’AFPAR : en chimie, en physique, en langues étrangères, en dessin technique… Ils ne sont utilisés que si le diplôme final exige un niveau qui serait difficile à acquérir entièrement pendant la formation.

d) Les inventaires de personnalité

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Il est erroné de parler de « test de personnalité », dans la mesure où un test propose des situations dans lesquelles il y a une bonne réponse, et une ou plusieurs réponses fausses. Or, il n’y a pas une bonne personnalité, et une mauvaise ; il n’y a pas une bonne réaction à une situation, mais plusieurs.

Et chaque dimension de la personnalité présente des atouts et des contraintes. Par exemple, l’ambition est une qualité qui favorise la prise d’initiatives et de responsabilités. Elle peut poser problème quand elle freine l’épanouissement d’autrui.

Un inventaire de personnalité ne demande pas de temps de préparation. Il s’agit d’une liste de questions, souvent assez longue, demandant de se positionner :

  • Ex : Aimez-vous conduire dans une ville inconnue  ? oui ☐ non☐
  • Ex : quel serait votre choix, un dimanche soir ? regarder un film  ☐   une soirée en famille ☐

Les questions paraissent se répéter, plusieurs situations sur une même dimension de personnalité permettant d’approcher le schéma comportemental le plus souvent mis en œuvre.

A partir des choix faits par l’évalué/e, l’inventaire esquisse un portrait. L’entretien permet d’échanger avec le/la candidat/e, qui est invité/e à confirmer ou invalider les résultats, par des exemples de situations vécues.

Le portrait qui se dessine au fur et à mesure reste une photographie prise à un temps t. Il y a des photographies flatteuses, et d’autres moins. De même, un inventaire de personnalité est sensible à l’état de santé : en forme ou plutôt déprimé/e, agacé/e ou serein/e. Il est donc utile d’échanger avec les professionnels sur ce que l’on vit.

Enfin, un inventaire de personnalité est toujours réducteur. Son objectif est de favoriser la connaissance de soi, le questionnement :

  • suis-je ainsi ? quand ?
  • pour moi / pour les personnes qui m’entourent, est-ce utile / cela peut-il poser problème ?
  • ai-je envie de porter mon attention sur ce point ? comment ?

e) La préparation aux exercices de raisonnement logique

Dès leur origine, la mission fixée à l’AFPAR est de former rapidement des professionnels, notamment ceux en cours de reconversion professionnelle. Pour ne pas favoriser les personnes ayant déjà une expérience ou une formation dans un métier, l’AFPAR inclut donc systématiquement des exercices qui n’ont pas de lien avec la formation envisagée. Il s’agit toujours d’exercices demandant une rapidité d’observation et d’analyse.

Ce qui favorise la réussite à ce type d’exercice :

  • Etre à l’heure le jour des évaluations, pour éviter de multiplier les sources d’inquiétude.
  • Laisser l’évaluateur gérer le temps de l’examen, pour ne pas se laisser distraire par le chronomètre.
  • Se familiariser à ces supports pour éviter d’être décontenancé. Une fiche de préparation est proposée pour chaque formation sur le site de l’AFPAR. Il existe de nombreux supports pour se familiariser à ce type d’exercices.
  • S’il s’agit d’un QCM, utiliser la feuille de brouillon pour dérouler son propre raisonnement, et comparer sa réponse à celles proposées en prêtant attention aux détails.

Site du CIO du canton de Vaud, proposant des exercices de logique avec correction : https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/formation/orientation/fichiers_pdf/admission/exad_psychotech.pdf

Site Internet : https://www.tests-qi.fr/tests/logique

Livre : Réussir les tests psychotechniques, Gilles Azzopardi (souvent disponible en bibliothèque/médiathèque)

f) Les mises en situation (écrites ou en groupe)

Certains métiers auxquels prépare l’AFPAR ont une forte composante relationnelle, incluant une part de négociation et de contractualisation avec des usagers et/ou l’équipe de travail. Des situations proches de celles pouvant être rencontrées dans le métier sont proposées, et la production des candidats sont évaluées par les psychologues.

10. L’entretien de recrutement

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Le personnel chargé des entretiens est composé de psychologues du travail, répartis dans les 4 Points Contacts gérant le recrutement pour chaque centre.

L’entretien a pour objectifs :

  • d’explorer le projet professionnel et personnel du candidat à une formation. Les contraintes de certains métiers ne cadrent pas avec la vie personnelle que la personne recherche, ou avec ses dimensions de personnalité. Le projet ne peut dans ce cas être maintenu qu’en consentant à des réaménagements ;
  • de contextualiser les évaluations passées : celles-ci ne donnent qu’un aperçu du raisonnement et des connaissances, dans une situation qui peut être anxiogène. L’entretien offre à l’évalué la possibilité de dire dans quel état d’esprit elles se sont déroulées, quelle a été la stratégie utilisée, et de s’auto-évaluer ;
  • de mieux cerner sa capacité à intégrer une formation qui requiert de bonnes capacités d’auto-analyse : « la qualité de mon travail est-elle suffisante dans un contexte professionnel ? » sera centrale, avec ce que cela implique de persévérance et d’acceptation d’une évaluation extérieure aussi ;
  • de cerner les atouts dont dispose la personne à partir de son parcours antérieur : une formation scolaire ou professionnelle dans le même domaine, des compétences transférables à partir d’une expérience professionnelle, des qualités qui le soutiendront dans le travail individuel et en équipe ;
  • de percevoir la sécurisation nécessaire à chacun :  des personnes qu’un échec fragiliserait, alors que certaines personnes apparaissent moins vulnérables aux aléas possibles au cours d’une formation (principalement la surcharge mentale, des fluctuations de la confiance en soi ou dans son efficacité personnelle). Les étapes d’un parcours de formation peuvent différer.

L’objectif de l’entretien n’est pas « de se vendre », comme lors d’un recrutement en entreprise. Vouloir se former présuppose que l’on ait identifié des points à renforcer, des savoir-faire ou des savoir-être à compléter. Le psychologue est dans une volonté de tenir-conseil. Cela demande une authenticité de chacun, car le conseil dépend de ce que l’on perçoit. Pour qu’il soit ajusté, le candidat accepte de se dévoiler en partie. S’il lui est difficile d’entrer en relation avec un psychologue, il peut demander à rencontrer un collègue.

11. La commission de recrutement

Une commission de recrutement se réunit à la fin de chaque recrutement, pour décider de la réponse apportée par l’AFPAR à chaque demande de formation. Il arrive, quand un recrutement est étalé sur plusieurs mois, qu’il y ait plusieurs commissions de recrutement pour une seule session de formation, afin de réduire l’attente des candidats.

Le nombre de places en formation est limité. La commission doit donc attribuer ces places avec le plus d’équité possible. Parmi les critères pris en compte :

  • Niveau de la formation, indiqué sur la fiche-parcours, niveau du dernier diplôme obtenu par la personne, niveau obtenu aux évaluations.
  • Expérience de la vie professionnelle, dans le métier ou dans le secteur.
  • Contexte et objectifs dans lesquels s’inscrit la demande de formation (date de la dernière formation, perspectives d’avenir, environnement personnel et professionnel).
  • Posture lors du recrutement, mais aussi dans le parcours professionnel.

La commission est l’occasion d’étudier les seuils attendus aux évaluations. Les seuils attendus, s’ils sont atteints par un/e candidat/e, le situent comme ayant de réelles chances de réussite.

Certaines candidatures présentent des fragilités. Néanmoins, malgré ces incertitudes de réussite, elles peuvent être retenues en informant le formateur qu’un accompagnement plus soutenu sera nécessaire au début, voire le long de la formation, Tout psychologue ayant reçu au moins un candidat participe à la commission de recrutement, afin de recueillir l’avis de ses collègues sur le dossier présenté.

En cas de réserves très sérieuses (risque d’échec au titre, risque d’inadaptation au groupe de travail ou au modèle pédagogique de l’AFPAR), la commission fait appel au formateur, ou à un psychologue d’un autre site ayant déjà effectué un recrutement similaire, ou réalisé l’accompagnement des stagiaires dans ce type de formation.

En dernier recours, la hiérarchie peut être consultée quand les difficultés envisagées sont de nature disciplinaire (nécessité d’un accompagnement social renforcé, par exemple). A l’issue de la commission, des courriers électroniques sont systématiquement envoyés à chaque candidat/e, qui est positionné :

  • Sur liste principale
  • Sur liste complémentaire
  • Sur un prochain recrutement, sous réserve de démarches complémentaires.

 

Inscription sur la liste principale

Une place est réservée au candidat, qui intégrera la session de formation, sauf s’il se désiste. Le centre le contactera avant la formation, lui fixant un rendez-vous pour la constitution du dossier de stage. La liste des documents demandés pour ce rendez-vous est jointe au mail donnant réponse au candidat.

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Inscription sur la liste complémentaire

Pour des raisons diverses, il n’y a pas de réservation de place pour cette candidature. Le motif est en général indiqué :

  • Faute de suffisamment de places disponibles pour l’ensemble des candidatures recevant un avis favorable. Dans ce cas, les personnes pourront rentrer sous réserve de désistement. Il arrive qu’une place soit dans ce cas réservée sur une session de formation suivante. Pour départager les candidats, plusieurs critères sont utilisés :
    • La date d’inscription pour la formation, et donc l’ancienneté de la demande ;
    • La qualification déjà acquise par la personne,
    • La date de sa dernière formation.
  • La candidature présente quelques fragilités, mais une réussite semble possible, même si le candidat n’a pas le temps de faire les démarches conseillées dans le courrier. Cependant, s’il effectue les démarches demandées, il est invité à en informer le psychologue référent de son dossier, car le rang sur liste complémentaire peut s’en trouver modifié. Par contre, il n’y a pas de réservation dans une prochaine formation jusqu’à ce que le/la candidat/e informe que les démarches conseillées ont été faites. Un nouvel entretien est toujours effectué.

Une candidature placée sur liste complémentaire peut être appelée en cas de désistement dans les premiers jours de la formation. (rappel : les stagiaires ont une période pour tester la formation de 3 semaines. Les désistements sont remplacés si le/la candidat/e appelé/e sur la liste complémentaire a la possibilité de rattraper le groupe).

Candidature non retenu par la commission de recrutement

La candidature présente des fragilités qui paraissent excessives pour garantir des chances suffisantes de réussir en formation. Des conseils sont précisés dans le courrier quand des étapes peuvent être facilement mises en place pour consolider une prochaine candidature. Dans certaines situations, aucun conseil n’est donné, car la commission doute que le candidat s’adapte au modèle pédagogique de l’AFPAR, qui suppose autonomie et capacité à s’auto-évaluer.

Tous les candidats reçoivent un courriel les informant de la décision de la commission. S’ils s’inquiètent de ne pas l’avoir reçu, il est conseillé de vérifier dans les spams, ou d’envoyer un mail au Point-Contact concerné, afin de savoir si la commission a eu lieu ou a été reportée.

12. L’accompagnement à la réussite des apprentissages en formation

Outre l’individualisation et l’accompagnement pédagogique mis en place par le formateur, l’AFPAR diversifie les dispositifs contribuant à aider les stagiaires à surmonter les difficultés en formation.

Pour chaque session de formation, une équipe psycho-pédagogique se constitue. Un psychologue qui a participé au recrutement des stagiaires collabore avec le formateur à leur réussite en formation.

Les interventions psycho-pédagogiques peuvent être préventives. Deux bilans sont planifiés :

  • l’un à l’issue des trois premières semaines, le stagiaire exprimant alors son souhait de poursuivre ou de quitter la formation ;
  • le second en milieu de formation, afin de recueillir le ressenti du stagiaire sur la première partie de la formation, le regard qu’il porte sur sa progression et ses résultats, donc les efforts restant à fournir avant l’immersion en entreprise, et l’examen. Quand le bilan montre des difficultés importantes, on va parfois introduire la perspective d’une réussite partielle plutôt que de viser le Titre Professionnel. (se concentrer sur la réussite à un ou plusieurs Certificats de Compétences, pour se présenter ultérieurement à une seconde session d’examen pour valider l’ensemble du Titre).

L’ajustement du projet professionnel, en fonction des éléments apportés en formation, est au cœur de l’entretien. « Quel professionnel/le ai-je envie de devenir ? »

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Ces bilans sont l’occasion de croiser le regard du formateur et celui du stagiaire. Alors que certains stagiaires ne perçoivent pas le niveau d’exigence demandé par leur activité, d’autres se fixent des attentes trop élevées, entravant la prise de confiance professionnelle.

D’autres interventions du psychologue sont ponctuelles, liées à des situations-problèmes :

  • des difficultés d’apprentissage (facteurs cognitifs, capacités d’apprentissage, perte de motivation, inhibition, stress…);
  • des difficultés d’adaptation (répétition d’absences ou de retards  ; conflits dans le collectif de formation, addictions…)
  • des problématiques d’orientation : plus l’intensité d’une formation s’accroît, et plus il apparaît des risques de fatigue et de doute sur la pertinence du projet engagé. La structuration du métier s’affine, et certains stagiaires s’inquiètent de ne pas réussir ou vouloir l’exercer : il est nécessaire dans ce cas de mettre à jour les points d’inquiétude, afin de les dissiper, ou de chercher des voies professionnelles qui permettront d’utiliser les compétences acquises sans exercer nécessairement l’intégralité du métier.

Les difficultés peuvent se résoudre lors de l’échange avec le/la stagiaire, mais elles peuvent aussi supposer la coopération et l’intervention de différents acteurs (formateur, manageur de formation, médecin, centre médico-psychologique, travailleur social, autres organismes de formation, associations, forces de l’ordre…)

En fonction de l’autonomie dont dispose la personne au moment de l’intervention, les démarches peuvent être suggérées ou accompagnées.

Ces regards croisés (formateur, stagiaire, psychologue) permettent aux psychologues d’améliorer l’information aux candidats lors des entretiens de recrutement, et de faire évoluer les modalités de recrutement.

13. L’accompagnement à l’insertion professionnelle

Chaque centre de formation dispose d’un Espace Ressource Emploi qui a pour vocation première de préparer l’ensemble des stagiaires à leur accès au marché du travail à l’issue de la formation. Les prestations délivrées sont intégrées dans la commande Régionale pour les formations certifiantes. La planification des ateliers de techniques de recherche d’emploi s’effectue en concertation avec le formateur en charge de l’animation de l’action de formation. Elle concerne tous les groupes en formation. La durée moyenne est de 21h pour chaque groupe.

L’objectif de cette prestation d’accompagnement est de permettre à chaque stagiaire :

  • D’acquérir des méthodologies de prospection et de recherche d’emploi,
  • De concevoir les outils de communication pour promouvoir sa candidature,
  • D’approfondir ses connaissances du marché du travail relatif à sa filière de formation,
  • D’acquérir les techniques de prospection pour un stage et préparer l’entretien avec l’entreprise,
  • De préparer activement l’après formation FPA pour organiser son retour sur le marché du travail.

La délivrance des contenus tient compte des acquis des stagiaires sur les différentes thématiques.

L’objectif principal est de doter les stagiaires de méthodes et d’outils pour préparer activement leur démarche d’insertion professionnelle.

14. La rémunération en cours de formation et aides financières complémentaires

  • L’indemnisation via France Travail

Quand la personne perçoit les Allocations de Retour à l’Emploi (ARE) au début de la formation, son indemnisation se poursuit jusqu’à épuisement de ses droits.

Dans ce cas, il n’y a pas de complément d’indemnisation pour faire face aux frais de transport individuel ou frais de restauration.

Si les ARE arrivent à échéance en cours de formation, France Travail est sollicitée pour maintenir un autre indemnisation, l’Allocation de Fin de Formation.

Dans ce dernier cas, le montant diffère, et est basé sur la grille de l’indemnisation ASP. 

  • L’indemnisation ASP

L’Agence de Service et de Paiement (ASP) indemnise les stagiaires dans deux situations :

  • les stagiaires qui ne perçoivent pas ou plus d’Allocations de Retour à l’Emploi (ARE) ;
  • les stagiaires bénéficiaires d’une Reconnaissance en Qualité de Travailleur/e Handicapé/e (RQTH), même s’ils perçoivent les ARE mais souhaitent les suspendre le temps de la formation.

La grille des indemnisations se trouve sur le site de l’ASP – elle est régulièrement réactualisée :  https://www.asp-public.fr/aides/remuneration-des-stagiaires-de-la-formation-professionnelle (le montant d’indemnisation à la Réunion est le même qu’en métropole).

 Quand le domicile d’un/e stagiaire se situe à plus de 16 kilomètres, l’ASP ajoute un forfait pour les frais de transport individuel, mais en règle générale, il y a un reste à charge pour les bénéficiaires.

  • Le dispositif R+

Le RSA+ est une aide d’insertion de retour à l’emploi accordée par le Conseil Départemental prenant la forme d 'une allocation mensuelle versée sur la durée d’un parcours d’insertion éligible, dénommé « parcours R+ ».

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Les objectifs sont :

  • De sécuriser les parcours d’insertion
  • Rendre la reprise d’activité intéressante
  • Favoriser l’insertion socio-professionnelle durable
  • Mutualiser les moyens pour assurer l’insertion

L’éligibilité :

  • Etre au RSA depuis au moins  6 mois dans le département de la Réunion
  • Intégrer un parcours d’insertion RSA+ (Une formation rémunérée fait partie du Parcours R+)
  • Avoir des revenus inférieurs ou égaux au SMIC net classique

Les modalités :

  • Aide mensuelle
  • Compense la perte de RSA et d’aide au logement
  • Durée du parcours 1 an maximum (3 ans pour la création d’activité, 3 mois pour la mobilité)
  • Parcours renouvelable 2 fois dans le respect des durées maximum

Les montants du RSA + :

  • Le montant minimum du RSA+ est fixé à 90€
  • Le montant maximum du RSA+ est fixé à 560€

Gestion du RSA+ :

  • La CAF procède au virement du RSA+ ( avant le 5 du mois suivant)

Le stagiaire réalise la démarche auprès du Conseil Départemental au moment de son entrée en formation.

Liens pour plus d’information : https://www.departement974.fr/aide/aide-r-lallocation-dinsertion-de-retour-lemploi

  • Les frais de transport

Les trajets professionnels relèvent de la responsabilité et du choix des stagiaires, pour venir en centre de formation ou se rendre dans les entreprises, lors des immersions prévues en formation. 

Transport individuel : Pour faire notamment face aux frais de transport individuel, les stagiaires sont encouragés, quand ils le peuvent, à faire du co-voiturage entre eux.

Transport collectif : La Région Réunion encourage l’usage des transports collectifs, en proposant leur gratuité sur l’ensemble des réseaux pendant la formation. Un formulaire est à retirer lors de l’inscription en formation ( et non lors de l’inscription au recrutement).

Les formations commencent entre 7h00 et 7h15*. La décision d’intégrer une formation à l’AFPAR doit prendre en considération la possibilité d’être ponctuel (horaire des transports en commun, fréquence des embouteillages sur l’itinéraire, impératifs des horaires familiaux…)

*quelques formations sont proposées dans un dispositif mixte (appelé blended-formation : 2 jours de présentiel/3 jours de distanciel) : la formation débute à 8 h les jours de présence au centre.

15. La restauration

Les stagiaires qui le souhaitent peuvent accéder à un service de restauration, partiellement financé par la Région, du lundi au jeudi.

Le reste à charge pour le/la stagiaire se décline ainsi :

  • 0,80 euros le petit-déjeuner (accessible à tous les stagiaires)
  • 2,50 euros le déjeuner (accessible à tous les stagiaires)
  • 2,50 euros le dîner (réservé aux stagiaires restant à l’hébergement)

La restauration est optionnelle, et chaque stagiaire choisit d’utiliser ou non cette facilité.

N.B. : bien qu’elle soit présente dans le Centre, la restauration est parfois assurée par un partenaire extérieur. Les modalités d’organisation (réservation des repas ou non, encaissement…) diffèrent selon les Centres.

L’accès à la cantine peut être autorisé à tous les stagiaires, ou réservé à ceux qui utilisent le service Restauration.  Quand il est autorisé, le Centre met à disposition des stagiaires un équipement pour réchauffer les repas qu’ils amèneraient.

Des kiosques permettent de déjeuner en plein air. Il n’est par contre pas autorisé de manger dans les espaces de travail.

La pause méridienne est de 45 minutes, selon des horaires propres à chaque section pour éviter des files d’attente à l’entrée des salles de restauration. Dans les unités de formation délocalisées, les repas sont acheminés si des stagiaires en font la demande. 

16. L’hébergement

Chaque centre de formation de l’AFPAR dispose d’un hébergement gratuit pour les stagiaires, les frais étant pris en charge par les financeurs de l’AFPAR. Une caution de 50 euros est demandée pour faire face à d’éventuelles dégradations. 

 Les capacités et les conditions d’hébergement diffèrent selon les centres.

  • Centre AFPAR de Saint-André : 52 lits
  • Centre AFPAR de Saint-Denis : 70 lits
  • Centre AFPAR de Saint-Paul : 68 lits
  • Centre AFPAR de Saint-Pierre : 100 lits

Les Centres de Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-André ayant des unités de formation délocalisées, l’hébergement est centralisé sur le campus principal, ce qui occasionne des déplacements quotidiens pour certaines sections.

17. Equipements nécessaires en formation

Lorsque l’exercice du métier exige des équipements de protection individuelle, l’AFPAR les fournit aux stagiaires. (les délais varient d’une formation à l’autre, en fonction de la livraison des équipements de protection individuelles – EPI selon le métier et les matériels utilisés).

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Les équipements pédagogiques sont pris en charge par l’AFPAR (à l’exception du matériel bureautique à domicile, pour les formations en blended-formation).

Quelques frais sont à prévoir :

  • La visite médicale pour produire le certificat d’aptitude médicale demandé à l’entrée en formation (qui doit indiquer l’aptitude au métier envisagé) ;
  • Dans certaines formations, une tenue professionnelle est demandée, sans faire partie des EPI. (Boulanger, Pâtissier, Cuisinier, Agent de Service Médico-Social, Assistant de Vie aux Familles, Employé d’Etage en Hôtellerie).

18. Les idées reçues sur le recrutement à l’AFPAR

  • La sélection à l’AFPAR en ferait un organisme élitiste.

l’AFPAR défend l’idée que la formation professionnelle doit rester un outil de promotion professionnelle – c’est-à-dire qu’elle doit encourager les personnes qui veulent augmenter leur qualification professionnelle, ou avoir un diplôme pour améliorer leur situation professionnelle. Elle limite le nombre de personnes rencontrées lors de chaque recrutement afin de ne pas écarter trop de personnes.

  • « Un entretien avec un/e psychologue, c’est difficile ».

Un psychologue ne lit pas dans l’esprit, il écoute et analyse ce qui est dit et fait. Il ne pose pas de questions pour piéger, mais pour comprendre le cheminement de la personne qui a décidé de faire une formation : qu’est-ce qu’elle en attend ? quels renseignements ont été pris, pour ne pas se tromper ? dans quelle situation la personne s’est-elle rendue compte qu’elle possédait certaines qualités nécessaires pour la formation et le métier ?

Rien de surprenant donc, mais être écouté avec attention implique d’avoir réfléchi à son projet, d’avoir un certain recul sur qui on est, au cas où il y aurait des contradictions qui apparaîtraient. Comme les résultats des évaluations sont communiqués lors de l’entretien, il faut aussi être prêt à les entendre. L’entretien est un moment de communication. Les hypothèses soulevées par le psychologue peuvent être validées ou réfutées, c’est le candidat qui se connaît le mieux ; mais le psychologue connaît mieux le dispositif de formation, ses atouts et ses écueils.

  • « L’AFPAR, c’est un organisme de formation pour les jeunes (jusqu’à 26 ans) ».

La tranche d’âge le plus représentée dans les sections de l’AFPAR se situe entre 30 et 35 ans. On peut être admis à partir de 18 ans et jusqu’à ce qu’on décide de ne plus travailler. Il y a des métiers, et donc des formations, où l’âge peut être une variable importante : une entreprise confiera plus volontiers un matériel onéreux ou son budget à une personne qui a fait ses preuves. Il est difficile de travailler dans certaines professions quand on prend de l’âge. Mais la vivacité intellectuelle, l’envie d’apprendre, la forme physique… n’ont pas d’âge, et il s’agit de variables individuelles, sauf quand la loi précise qu’il faut avoir un âge pour accéder à un emploi.

  • « A l’AFPAR, c’est très strict ».

L’AFPAR considère les stagiaires comme des « devenant-professionnels ». Elle leur demande donc d’agir comme des salariés dans une entreprise : ponctualité, respect des règles de sécurité et des personnes, relation de confiance…

Cette dernière est particulièrement importante car l’autoformation suppose que le formateur ait suffisamment confiance dans les stagiaires pour leur donner de l’autonomie sur des machines, pour gérer leur planning…

PHOTO REUNION DE TRAVAIL DE GROUPE 2

Le quotidien étant à gérer en plus de la formation, une tolérance est prévue. Cependant, pour l’organisation du travail, il est demandé aux stagiaires d’informer le plus tôt possible d’absences éventuelles, et de les justifier. Les arrêts de maladie doivent être transmis sous 48h.

Cette tolérance varie selon le rythme de travail du stagiaire absent, et de la gravité de sa situation. Au-delà de 72 heures d’absences non justifiées, un stagiaire reçoit un courrier l’invitant à fournir des éléments explicatifs. Les organismes qui indemnisent les stagiaires font des retenues sur les indemnités proportionnelles au temps qui n’a pas été effectué en formation.

Avec l’appui du formateur et du groupe, il incombe aux stagiaires qui ont été absents de rattraper les activités vues pendant leur absence.

Des sanctions sont prévues si le rappel au règlement n’est pas opérant : avertissement, blâme, voire radiation si les infractions sont répétées ou graves (présence en section sous stupéfiants ou alcoolémie, mise en danger d’autrui ou de soi-même...)

  • « L’AFPAR, ce n’est pas comme l’entreprise. »

Certains stagiaires établissent une différence entre les organismes de formation, qu’ils comparent au système scolaire, et le monde de l’entreprise. Le règlement de l’AFPAR leur semble donc très strict. Contrairement à la scolarité, obligatoire jusqu’à 16 ans, l’entrée en formation présuppose l’adhésion au modèle pédagogique présenté lors des réunions d’information.

Le modèle pédagogique de l’AFPAR consiste à s’entraîner dans les ateliers comme si on était en situation réelle. Des risques sont aussi présents qu’en entreprise, il y a une vie d’équipe, des objectifs à atteindre. Dès lors, la formation demande une adaptation, qui paraissent parfois des détails : tenue vestimentaire conforme aux exigences du métier, expression verbale, interdiction de port de bijoux… L’adaptation des stagiaires est le plus souvent spontanée ; elle se fait aussi par mimétisme, mais il est parfois nécessaire d’en parler.

Quand des contraintes économiques freinent l’adaptation à la formation (achat d’un uniforme, changement de garde-robe dans le cas d’une reconversion, moyen de transport momentanément indisponible), une solution transitoire est recherchée.